Dr2 – La qualification des pilotes et des opérateurs : quel processus ?

Raymond ROSSO

Académie de l’Air et de l’Espace

Les télépilotes de drones doivent justifier d’un niveau de compétences, à la fois théorique et pratique. La justification de la compétence théorique est basée sur la détention par le télépilote d’un certificat d’aptitude théorique nécessaire à l’obtention d’une licence de pilote.

Pour pouvoir mettre en œuvre le scénario S4 (vol au-delà de 1000 m en dehors des zones peuplées), la détention d’une licence au moins égale à celle de pilote privé et d’une expérience minimale pratique de cette licence sont exigés.

La formation pratique est effectuée sous la responsabilité d’un exploitant autorisé, et donne lieu à la délivrance au télépilote d’une DNC, déclaration de Niveau de Compétence ; plusieurs écoles de formation de télépilotes existent en métropole ou sont en cours de création. L’exploitant doit décrire en détail le processus de formation et de maintien de compétences de ses pilotes dans le Manuel d’Applications Particulières (MAP) qu’il a déposé auprès de la DGAC. La liste nominative des pilotes autorisés par l’exploitant doit aussi figurer dans le MAP.

Dans plusieurs autres pays, soit européens (comme le Royaume-Uni et l’Italie) soit non-européens (comme l’Australie ou le Japon), il existe des règlements permettant l’utilisation des drones légers à des fins commerciales, incluant des exigences concernant la qualification des pilotes et des opérateurs.

En attendant que des textes soit européens (de l’EASA) soit internationaux (de l’OACI), harmonisent toutes ces réglementations différentes, des réflexions sont en cours au niveau national, sur l’évolution de cette réglementation.