Ic4-Coopération public-privé : une co-construction des écosystèmes de recherche et d’innovation.

Pas d’Aéronautique-Spatial-Défense (ASD) sans relations public-privé. Pas de développement industriel et commercial de l’ASD sans collaborations en recherche-développement-innovation (RDI) entre entreprises et monde académique. Nul besoin de refaire l’histoire, ne serait-ce que depuis 1945, pour attester de ces deux imbrications fondatrices. Au cours de cet entretien, nous nous proposons de caractériser le stade actuel de développement des coopérations public-privé en RDI de l’ASD. Avec en ligne de mire, l’examen de la poursuite de la compétitivité. A l’échelle de l’entreprise, les contrats sont gagnés ou perdus, avec une marge plus ou moins préservée. Toutefois, les chaînes de valeurs sont de plus en plus mondialisées, comment se répartissent les efforts et les gains ? Problématique semblable, mais avec un degré de complexité supérieure à l’échelle d’un Etat voire d’une grande région comme l’Europe. Comparée à celle de la Chine ou des Etats-Unis ?

Pourtant, des deux côtés de l’Atlantique, la période la plus récente observe l’avènement d’une nouvelle organisation industrielle. Au pilotage régalien, voire néo-régalien s’il est dévolu à une poignée d’agences centrales, se substitue une orchestration écosystémique. Les agences coopèrent entre elles et avec des regroupements d’acteurs variés. Nous étudierons leurs modes d’action en distinguant orientation, programmation et exécution des opérations de RDI.

Comme en atteste l’examen d’un certain nombre de ces structures de notre côté de l’Atlantique, c’est par la recherche de systèmes de solutions technoéconomiques innovantes à des problématiques transverses que progressent les acteurs de l’ASD. Qu’il s’agisse de l’entreprise commune Clean Sky, de la FRAE (Fondation pour la Recherche en Aéronautique et Espace), ou du GARTEUR (Group for for Aeronautical Research and Technology in EURope), voire plus près de nous le Pôle ASTech ou les IRT Saint-Exupéry et Jules Verne ne citer qu’eux. Instrumentation pour le monitoring des structures, Machines électriques hautes performances, Méthodes aéro-acoustiques, Nouveaux matériaux haute température, Matériaux « by design », modélisation multi-échelle-multiphysique, Méta-matériaux, matériaux fonctionnels, etc. Telles sont les thématiques auxquelles ces organisations contribuent en tentant d’y apporter des bouquets de solutions co-construits.

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